samedi 13 juillet 2013

Brian Herbert - Kevin J Anderson - Dune - Le Guerre des Machines


Résumé

Bien longtemps avant les évènements relatés dans Dune, un des épisodes fondateurs de la saga est sans conteste le Jihad Butlérien.
La première étape de ce processus est sans conteste l'avènement du suresprit Omnius, robot omnipotent, régissant la Terre et tout un ensemble de planètes conquises lors de l'expansion galactique de l'homme. Les hommes ayant laissé de plus en plus de contrôles aux machines, celles-ci se sont appropriées le pouvoir et maintiennent les humains en esclavage.
Un groupe d'humain a décidé de se transformer en cyber-machines pour survivre indéfiniment. Ils deviennent des cymeks où l'on retrouve parmi eux un certains Agamemnon qui aura un fils Vorian Atreides, chargé de synchroniser les différents mondes existant avec les mises à jour d'Omnius.
On retrouve également une Ligue des Nobles qui combat les mondes synchronisés avec peu de succès et, au beau milieu de tout ça, un robot à l'intelligence artificielle poussée à l'extrême, Erasme, et une femme Serena Butler, prise de guerre de grande valeur.
Serena Butler, fille du vice-roi de la Ligue des Nobles et fiancée de Xavier Harkonnen, devient le sujet d'étude principal d'Erasme. L'enfant qu'elle porte, Manion l'Innocent, sera le point de départ de la révolte humaine lorsque Erasme par jalousie tue l'enfant.
Des histoires annexes sont également développée comme celle de Tio Holtzmann et de son assistante Norma Cenva qui révolutionneront les transports spatiaux en inventant le concept d'espace plissé. En parallèle, on trouve l'histoire de Zufa Cerna et Aurelius Venport, lequel sera en affaire avec Tuk Keedair de Tlulaxa. On trouve aussi l'histoire de Selim, le chevaucheur de ver d'Arrakis. On y voit aussi la naissance du mouvement zensunni.

Mon avis

La création d'histoires tirés d'un mythe littéraire est toujours une chose très sensible et sujette à de nombreux débats dans la communauté des fans et des lecteurs.
Lorsque l'on touche à l'univers de Dune, ce débat prend une ampleur encore plus importante.
Je ne rentrerai pas dans la discussion sur le bienfondé de ces romans. Tout au plus, on peut considérer qu'avoir de nouvelles révélations sur l'origine de l'action présenté dans les livres originaux est digne d'intérêt.
On peut également discuter de la différence de style entre le père et le fils (aidé par un expert de l'écriture de roman de SF). Là où tout se faisait en finesse et en non dit dans l'oeuvre de Frank Herbert, on trouve chez le fils un style très (trop ?) direct.
Cependant, certains passages de ces préquels font beaucoup plus penser à un roman de la série Star Wars qu'à Dune. L'apport de Kevin J Anderson n'y est surement pas pour rien. Il est donc dommage que ce roman ne se démarque pas des productions actuelles en matière de style (ce qu'on aurait pu attendre d'une série aussi travaillé que Dune). 
On a le droit également à moult détails insignifiants exposés sur plusieurs pages rendant la lecture parfois ennuyeuse.
La Guerre des Machines semble finalement intégrer parfaitement l'algorithme qui prévaut dans la majorité de la production littéraire américaine et qui donne au final un livre plutôt réussi mais avec une saveur bien fade.
A noter également, que le lecteur peut être dérouté par la technologie totalement exploité au niveau de ce roman alors que l'original conservait seulement les concepts pour les besoins de l'histoire. Cette présence de technologie risque de faire vieillir ces préquels bien plus vite que les histoires originales qui paraissent intemporelles.
Le dernier point qui me dérange dans ce livre provient du fait que tout ce qui fait l'univers fantastique de Dune se forme là sous nos yeux à partir d'un seul évènement (la guerre des machines). Cette formidable coïncidence (et conjonction) qui se produit dix mille ans avant l'histoire de Dune est difficilement compréhensible d'un point de vue historique. Cependant, le choix des auteurs doit être respecté.

La dernière critique que je ferai et qui semble partagée concerne cette couverture totalement ratée.


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